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[ Validation ] GLEN BUXTON : "... I remain the Rebel" - Part.2

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Message par Halo Of Flies Sam 23 Aoû - 14:16

GLEN BUXTON
« … I remain the rebel… »

Extrait d’une lettre de Glen adressée à Michael Bruce et datée du 17 octobre 1997





LA FIN DES COOPERS

GB est quelqu’un d’entier et l’unique force qui le faisait avancer a toujours été celle de la musique. Il n’était pas qu’un rocker, il vivait le rock. Il était à lui seul l’incarnation idéologique du groupe: simple, direct, provocant, humoristiquement aiguisé, outrageusement rebelle, la liste des adjectifs serait bien trop longue à énumérer. Et en même temps, au fond de lui-même, GB est aussi resté cet adolescent d’Akron, le cœur toujours sur la main.
L’Alice Cooper Group était devenu la caricature de ce qu’il a toujours combattu. Le but initial du groupe qui était de renvoyer au public, de manière provocante, l’image d’une société corrompue par l’argent, la violence et le sexe s’est au fil du temps transformé en: quelle stratégie adopter pour faire plus d’argent ?
GB l’avait compris avant tout le monde, mais sans doute de part sa personnalité à ne pas vouloir créer de conflits, pour ne pas ajouter de l’huile sur le feu, il garda cela pour lui. Glen aimait boire, beaucoup boire, mais il n’était pas alcoolique. Il pouvait, du jour au lendemain, s’abstenir durant de longues périodes sans en éprouver le manque. Il buvait car une bouteille à la main collait merveilleusement bien à l’image de la rock star qu’il était. Souffrant de tout son être et devant supporter en silence de voir le groupe commencer à se déchirer, il trouva un refuge dans l’alcool, pas vraiment pour oublier… mais pour plutôt pour se détruire.
Bon nombre de personnes ont interprété cette attitude comme de l’irresponsabilité, du manque de maturité, lui reprochant même d’être la cause des querelles entre les membres du groupe. Mais GB avait déjà jeté l’éponge depuis longtemps, il savait que le point de non retour avait été franchi et que tout était fini. Sa fuite dans l’alcool n’en était la cause, mais la conséquence malheureuse. Son désespoir était tel qu’il n’a d’ailleurs jamais pris la peine de répondre à ces remarques, à quoi bon… ?
Les membres du groupe se sont séparés en 1974, Alice d’un coté, Michael, Dennis et Neal de l’autre et The Blond Bomber pris une autre voie.



HOME, SWEET HOME !

Glen se retira pour passer de paisibles jours dans sa maison de Greenwich, CT en compagnie de son amie de l’époque, Suzie Aarons. Littéralement écoeuré par l’industrie musicale, lorsque Michael, Dennis et Neal lui proposèrent de les rejoindre au sein de leur toute nouvelle formation, les Billion Dollar Babies, il refusa tout simplement. GB en avait assez d’être sans arrêt sur la route et voulais juste, pour quelques temps, profiter du fruit de son labeur auprès de ceux qui lui était cher.
Il recevait de temps à autre la visite de Dennis avec lequel il jammait dans l’intimité, comme au bon vieux temps, mais l’enthousiasme n’était plus au rendez-vous et ils finissaient par passer beaucoup plus de temps ensemble à discuter qu’à jouer. Sa sœur, Janice, passa d’ailleurs tout l’été 1976 chez lui et l’accompagnait à son passe temps favori : les ventes aux enchères. Glen adorait chiner les antiquités et trouver la perle rare qui manquait à sa collection. Le temps avait repris tout son sens. GB était heureux de retrouver le calme et partager de précieux moments avec ses proches. Il savourait vivre calmement, loin du tourbillon du show business, de ses querelles, de son rythme infernal cadencé par les enregistrements studios, les tournées interminables, les hôtels chaque jour différents, les apparitions dans les médias, répondant toujours et encore les mêmes questions.
Fin des années 70, après sa séparation avec Suzie, Glen retrouva le goût pour la musique. Il jouait occasionnellement avec des groupes locaux, plus en quête de plaisir que de succès. En 1985, il remonta même sur scène pour quelques dates avec une formation originaire de Phoenix. Fait du hasard, lors d’une visite en Arizona où ses parents, son frère et sa sœur étaient toujours installés, Janice le présenta à un des ses amis, Michael Postel, et le courant commença à passer entre eux. Ils regroupèrent alors quelques musiciens pour former Virgin, avec entre autre un ex-petit ami de sa sœur, chanteur et trompettiste. Mais GB ne se plaisait pas à Phoenix et comme il le disait : « Je rêve sans arrêt de jouer, mais j’ai énormément de mal à passer du rêve à la réalité ». En 1990, il décida alors de rejoindre son ami John Stevenson pour l’aider dans sa ferme de l’Iowa et rencontre son nouvel amour : Lorrie Miller. Six ans plus tard, il fait une apparition sur l’album « Lunar Musik » de Ant-Bee et monte Buxton-Flynn avec un de ses amis du Minnesota. Toujours dans le même esprit, le groupe n’aura qu’une très courte durée de vie, jusqu’au jour ou un évènement de taille va venir bouleverser la vie tranquille de Glen.



TRIOMPHE, TRAGEDIE ET PAIX, L’HISTOIRE SE REPETE…

Et qui de mieux que mon ami Jeff Jatras, à l’époque manager de Michael Bruce et initiateur de cet évènement, pour nous narrer les derniers jours de Glen Buxton. Vas-y Jeff, ces quelques lignes sont à toi :

Début 1997, Michael Bruce s'installa à Houston, Texas conformément au contrat qu’il venait de signer avec Torn Ticket Productions. La sortie de son nouveau livre, « No More Mr Nice Guy - The Inside Story Of The Alice Cooper Group », et l'apparition du nouvel Internet, étaient tant de moyens pour Michael pour renouer avec tous ces fans qui se demandaient ce qu’étaient devenus les membres originaux du groupe d'Alice Cooper depuis ces vingt dernières années.
Les groupes créés sur Internet témoignèrent du nouvel intérêt envers les membres et le nouveau site Web de Michael (www.michaelbruce.com) offrit aux fans leur première ré-apparition depuis des décennies. Jusqu’en octobre 1997, les préparatifs furent organisés pour envisager une réunion avec Glen, Michael et Neal, pour la première fois depuis 1974.
Bien que Dennis Dunaway ne puisse faire le déplacement (pour raison de santé) et qu’Alice n’était pas alors en bons termes avec Michael, la réunion de Houston apparaissait néanmoins comme un miracle aux yeux des fans du Cooper Band. Beaucoup d’entre eux firent d’ailleurs le voyage à travers tout le pays pour assister à cet évènement. Les Coopers arrivèrent sur place le 3 Octobre avec, entre autres projets, enregistrer une nouvelle chanson ou deux, ainsi qu’une version retravaillée de « I’m Eighteen ».

Neal Smith est arrivé le premier par avion, accompagné de Richie Scarlet, talentueux guitariste et producteur. Richie, qui a joué avec Ace Frehley et Sebastian Bach, était alors bassiste pour Leslie West dans le groupe légendaire 'Mountain'. En tant que grand fan de l’Alice Cooper Group, Richie était le choix parfait pour assurer la basse avec les Coopers.
Après avoir laissé Neal et Michael chez moi, Richie alla récupérer Glen à l'aéroport. "Hi, faggot", sourit Neal à Glen en voyant son vieux camarade de guerre passer la porte d'entrée. L'humeur était si détendue et si joyeuse que les Coopers passèrent toute la soirée à se raconter leurs vingt dernières années, impatients de passer ensemble les dix prochains jours durant lesquels devaient se succéder répétitions, enregistrements, émissions de radio et autres évènements en direct.

La première soirée s’est déroulée au Hard Rock Café de Houston. Alors que le groupe franchissait la porte, Neal remarqua l’étoile indiquant "Alice Cooper" sur le seuil. En jetant un œil vers le bas en direction de l’étoile, Michael souligna qu’il se fichait de ce que les gens pouvaient bien penser, que l'étoile n'était pas juste destinée à Alice, mais bien pour eux. Glen se mis alors à quatre pattes sur le sol pour mieux saluer l'étoile. À l'intérieur, la direction du Hard rock s'est avérée être des hôtes très attentionnés et de nombreux membres du personnel apportèrent des menus du Hard Rock Café à leur table pour les leur faire signer.

Leur première intervention publique était en tant qu’invités à une convention du disque locale pour dédicacer albums d'Alice Cooper et photos. Les fans, extasiés par l’idée de rencontrer les Coopers, faisaient la queue pour se faire prendre en photo avec ces légendes du rock. A plusieurs reprises, Glen faisait remarquer combien il était étonné d’être si bien reconnu après toutes ces années et combien il aimait faire des dédicaces ou être photographié avec ses fans.
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Ce jour là, le déjeuner à eu lieu dans un restaurant chinois. Glen se mit à sucer l'oeil d'un poisson qu’il avait dans son assiette ; assis à coté de lui, Richie Scarlet, qui avait une sainte horreur des fruits de mer, se leva subitement de table, à la limite de vomir : Glen était un provocateur, aussi bien en privé que sur scène.
Durant la convention, les représentants de la radio KLOL (à l’époque la plus grande station rock de Houston), proposèrent de les accueillir pour offrir une émission matinale en direct à plus de 400,000 auditeurs, un événement qui eu lieu le 10 octobre au club de Billy Blues dans l’émission de Pruitt et Stevens. Avec l'émission radio au Billy Blues et leur récente décision de faire un concert au club Area 51 de Houston le 12 octobre, les répétitions devinrent la priorité pour travailler au mieux les morceaux.
Pour la promo du spectacle de l’Area 51, Torn Ticket organisa ce qui deviendra plus tard la célèbre séance de photos appelée "Bikes ‘N Babes". Michael avait récemment vu une compilation CD de chansons rock classiques destinée aux Easy Riders. C’est de là qu’est venue l'idée d'une photo des Coopers au beau milieu d’un décor typiquement américain : des filles, des motos et du rock 'n' roll. Une des filles était un superbe modèle de dix-sept ans nommé Heidi Heidelberg. Avec en fond un immense drapeau américain, le photographe local Dave Lovelace immortalisa la session.

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Glen, Michael et Neal ont passé les jours suivants à répéter aux Studios Bundrick. Les chansons comme « Be My Lover » et « School’s Out » ont été bouclée rapidement, comme si la dernière fois qu’ils les avaient joué ensemble remontait à seulement une semaine au lieu de vingt-trois ans.
Cependant, comme Michael avait joué sur scène toute l'année alors que Glen avait passé son temps à composer de nouveaux titres pour le groupe Buxton/Flynn, ce dernier avait besoin de plus de temps pour maîtriser les vieux tubes. La tension montait alors de temps en temps entre Glen et Michael au sujet du temps consacré aux répétitions. En plus, les deux guitaristes s'étaient, au cours des années, un peu habitués à jouer les mêmes parties. "Ce Michael Bruce, il empiète toujours sur mes solos!" se plaignait Glen, frustré, avant de donner un coup de pied dans un ampli. Mais cela n’a que peu enrayé la bonne ambiance et les nuits défilaient à se rappeler du bon vieux temps en regardant la télé et en buvant de la bière. Glen aimait rester éveiller tard pour regarder ‘Nickelodeon’ à la télé avec ses rediffusions de ' Leave It To Beaver ' et ' I love Lucy '. Glen avait d’ailleurs surnommé Michael Bruce 'Lumpy'.
Neal était celui qui semblait le plus conscient de la précieuse particularité du moment. Lui et Laurie Jatras, ma femme, étaient d’ailleurs ceux qui gardaient l’œil le plus vigilant sur Glen. A presque 50 ans, Glen Buxton avait passé tant d'années à contraindre son corps à absorber des substances diverses et de l'alcool et, malgré qu’il ait assuré lors des répétitions et fut très bavard la nuit dernière, son comportement délicat traduisait une certaine fragilité malgré son age.
Glen ne parla pas du fait que, de retour dans l'Iowa, il représentait un challenge pour ses docteurs à qui il a fallu des années pour comprendre ses complexes troubles médicaux. Ainsi quand, vers la fin du voyage, Glen se plaignit d'un léger mal dans sa poitrine, nous avons suggéré qu'il aille consulter dans une clinique locale. Mais Glen refusa, prétextant au lieu de cela que comme il serait bientôt de retour dans l'Iowa, il était injustifié de voir quelqu'un de nouveau, ignorant ces antécédents et avec qui il aurait du tout reprendre à zéro.
Après cela, comme personne n’en reparla, l'attention de chacun se tourna sur leur première apparition live depuis les années Cooper : l'émission en direct de la radio au Billy Blues.

Le spectacle était prévu pour 7h30, ce qui signifiait que le groupe se devait d'arriver sur place vers 6h00. La veille au soir, Glen était si nerveux que je m’en inquiétais et pensais que Glen pourrait ne pas être capable de jouer. Neal fit remarquer que dans l'histoire du groupe, Glen n'avait jamais manqué un show et qu'il était 100 % fiable.
Ainsi, malgré le peu de sommeil à cause du rythme donné par tant de longues répétitions et de soirées sans fin, et avec le sentiment d’être rongé par un mal étrange, Glen était tout de même debout et prêt dès l'aube et semblait même sentir ses forces décupler au fur et à mesure que l’heure du concert s’approchait.
L'atmosphère était surréaliste avec des micros partout, des personnalités de la radio, et même des vedettes du monde du sport. Les flyers pour le concert à l’Area 51 avaient été disposés un peu partout et beaucoup d'entre eux, une fois signés par les membres désignés comme « les Légendes du Rock du groupe original d'Alice Cooper », devirent instantanément des pièces de collection.
Au Billy Blues, Le Stevens et Pruitt Show se transforma en un mini-concert de cinq titres et démarra comme sur les chapeaux de roues dès premières notes de « Hello Hourray » pour finir sur les dernières de « School’s Out ». S’en suivirent des interviews, une annonce des gagnants d’une tombola par des filles à moitié nues, un défilé de participants déguisés pour un concours de sosies des membres d’Aerosmith et de nombreuses bières matinales. Une fois l’émission terminée, la plupart des participants restèrent pour assister à une répétition en préparation du concert de l’Area 51.

D’un autre coté, la fiancée de Glen, Lorrie Miller, qui était restée dans l’Iowa, lui manquait déjà. Glen et Lorrie se mariaient en novembre et Glen était impatient de la revoir à nouveau. Il voulait lui ramener quelque chose en souvenir de Houston et choisit finalement une paire de colliers avec des coeurs jumeaux, cette sorte de pendentif avec un coeur brisé en deux, un côté sur une chaîne pour lui et l'autre coté sur une autre chaîne pour Lorrie.
De retour au volant de la voiture, Glen chantait « Sun Arise », en changeant les paroles comme s’il parlait de vampires : "Some arise, some don't…Some arise, some don’t …". Glen s’amusait comme un fou.

La nuit précédant le concert à l’Area 51, le groupe alla voir Aerosmith qui se produisait live au Summit, une salle de Houston qui compte plus de 18,000 places. La veille, le road manager d'Aerosmith, James Ayer, avait entendu dire que les Coopers étaient en ville et il leur offrit des places au premier rang du balcon pour assister au concert. A un moment au cours de la soirée, Glen trébucha dans un escalier et se tordit la cheville. Quoique sans gravité, il eut évidemment mal durant le reste de la soirée et Neal Smith, son inséparable compagnon, lui servit de béquille. A un moment, Glen regarda autour de lui la salle comble et dit : "c'était notre public avant". Beaucoup de fans avaient reconnu les Coopers et furent ravis de les rencontrer.
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